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Critique et prospective

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> Une approche économique

La primauté de la réalité économique sur l’apparence juridique (substance over

form), le recours aux techniques de mathématiques financières telles que l’ac-

tualisation, la valeur actuelle, le coût moyen pondéré du capital, la décompo-

sition des instruments financiers complexes et la possibilité, voire l’obligation

dans certains cas, d’évaluer les éléments du bilan à leur juste valeur doivent

permettre aux lecteurs des états financiers d’avoir une vision plus proche de

la réalité économique de l’entité. Les informations sectorielles requises par la

norme IFRS 8 contribuent également à bien apprécier les risques, les sources

de rentabilité et la stratégie de l’entreprise.

> Un référentiel basé sur des principes, de manière à éviter

que des montages ou des qualifications juridiques inappropriées

biaisent l’information donnée aux tiers

Les traitements préconisés par les normes reposent sur des principes et non

des seuils chiffrés, ou des caractéristiques juridiques plus ou moins faciles à

contourner. Par exemple :

- en matière de consolidation, ce ne sont pas des caractéristiques mathémati-

ques, telles que le pourcentage de droits de vote, qui conditionnent la consoli-

dation d’une entité, mais le fait d’exercer un contrôle ;

- en matière de contrats de location-financement, les qualifications juridiques

figurant aux contrats ou le rapport de la valeur actuelle des loyers sur la valeur

d’origine du bien ne sont pas suffisants pour déterminer si le bien doit ou non

être inscrit à l’actif du bilan. Cette inscription est conditionnée au transfert des

risques et avantages inhérents à la propriété.

L’examen approfondi des opérations et l’exercice du jugement professionnel

sont donc indispensables pour déterminer le traitement comptable à opérer.

Il n’est pas possible de se contenter de calculer un pourcentage ou de lire un

mot dans un contrat.

> Conséquences de ces caractéristiques

La contrepartie de ces caractéristiques est de rendre le référentiel IFRS

complexe, sujet à interprétations, plus coûteux à mettre en œuvre (par exem-

ple, la révision des systèmes d’information) et plus risqué à contrôler pour les

auditeurs. Ceux-ci doivent en effet être à même de justifier leurs jugements

(plus nombreux) et de valider les hypothèses, jugements et estimations de la

direction. La documentation de leur travail, nécessaire jusqu’à présent, devient

véritablement cruciale. D’autres critiques plus fondamentales ont été émises.