

Critique et prospective
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Les IFRS constituent aujourd’hui le langage mondial
de l’information financière
En réponse au manque de clarté soulevé par la SEC quant au niveau d’adop-
tion des IFRS au plan mondial, la fondation IFRS a mené une étude approfondie
sur les référentiels comptables de 140 pays représentant 97 % du PIB mon-
dial. Cette étude forme une base de données mise à jour en continu (pro-
fils par pays disponibles sur
http://www.ifrs.org/Use-around-the-world/Pages/Jurisdiction-profiles.aspx).
Les éléments clé de cette étude sont les suivants :
- 94 % des pays (130 sur 140) ont pris un engagement public d’adopter des
normes mondiales et que ces normes seraient les IFRS ;
- 83 % des pays (116 sur 140) requièrent l’utilisation des IFRS pour les comp-
tes consolidés des sociétés cotées ; 90 % de ces pays requièrent ou permettent
l’utilisation des IFRS pour la plupart des sociétés non cotées ;
- 10 % des pays (14 sur 140), les normes IFRS sont obligatoires ou autorisées
pour certaines sociétés cotées : Japon, Inde (les sociétés indiennes publiant
des comptes IFRS représentent 20 % de la capitalisation boursière indienne),
Suisse… ;
- les autres pays (10/140, soit 7 %) ne permettent pas l’application des IFRS,
quel que soit le type de société (cotée ou non) : États-Unis, Chine, Bolivie,
Égypte, Guinée, Indonésie, Macao, Niger, Thaïlande, Yémen. La Chine avait
aussi adopté un programme de convergence avec les IFRS et ses normes sont
maintenant proches des IFRS mais pas suffisamment pour l’intégrer dans les
116 pays. À ce jour 30 % des sociétés chinoises cotées à la bourse de Hong
Kong, et représentant 69 % de la capitalisation boursière de cette place, com-
muniquent des comptes IFRS ;
- l’Europe n’est pas le principal utilisateur des IFRS : Les pays de l’UE et de
l’EEE représentent 42 % du PIB de l’ensemble des pays utilisateurs des IFRS.
Les IFRS sont devenues de fait le langage mondial de l’information financière :
les pays ayant adopté les IFRS représentent 58 % du PIB mondial.
Hans Hoogervorst, actuel président de l’IASB, souligne l’importance pour les
entreprises et les investisseurs de disposer d’un langage unique d’information
financière afin d’améliorer la transparence des marchés. Seul le référentiel
IFRS, non imprégné de considérations juridiques ou fiscales propres à un pays,
peut remplir cet objectif.