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Critique et prospective

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- la gouvernance de l’IASB est adéquate mais son financement trop dépendant

d’un petit nombre de pays et de cabinet d’audit internationaux.

L’adoption des IFRS par les États-Unis s’est finalement trouvée reportée sine

die, les aléas de la politique intérieure américaine ayant également pesé avec

les élections présidentielles et la mise en œuvre du Dodd Frank Act (réforme

du marché financier US).

En mai 2014, la présidente de la SEC, Mary Jo White, a rappelé l’importance

d’une convergence internationale des normes comptables, et a présenté l’in-

tégration des IFRS dans le référentiel américain comme l’une de ses priorités.

Cette étape semble néanmoins conditionnée par la préservation de certains

intérêts des investisseurs et des organismes normatifs américains au travers

des trois points d’importance suivants :

- les intérêts des investisseurs américains devront rester au centre des

réflexions ;

- le FASB devra conserver son rôle de normalisateur de référence pour les

entreprises américaines ;

- le rôle des États-Unis dans le développement des normes comptables inter-

nationales devrait rester prépondérant.

Sans évoquer de calendrier précis, la SEC sera ainsi amenée, sous la pression

des organismes comptables et réglementaires internationaux, à statuer sur la

poursuite ou non de l’intégration des IFRS dans le marché financier américain.

Par ailleurs, dans son plan stratégique publié en avril 2015, le FASB a déclaré

qu’il participera activement à l’élaboration des IFRS, en apportant sa contribu-

tion aux projets de l’IASB au travers de l’ASAF, forum consultatif des normali-

sateurs comptables de l’IASB, et par d’autres biais.

> Les IFRS sont déjà présentes aux USA

Nonobstant l’absence de visibilité quant à une adoption des IFRS pour les

sociétés américaines, l’empreinte des IFRS aux États-Unis est déjà bien mar-

quée. Selon les données du Trésor américain, les investisseurs US détiennent

plus de 6 trillions de dollars d’instruments de dettes et de capitaux propres

étrangers, dont la majorité dans des pays ayant adopté les IFRS. Par ailleurs,

près de 500 sociétés non US, représentant une capitalisation boursière de plus

de 5 trillions de dollars, publient leurs comptes aux États-Unis en IFRS, la SEC

ayant supprimé depuis 2007 l’obligation pour les émetteurs privés étrangers

appliquant les IFRS l’obligation de réconciliation avec les US GAAP.