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RETRAITEMENTS OPTIONNELS

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NORMES IFRS

En vertu du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence (substance

over form), l’IASC impose la comptabilisation des biens en crédit-bail au bilan

du locataire. L’opération de crédit-bail est considérée comme l’acquisition d’une

immobilisation financée par un emprunt.

Au début de la location, l’actif et la dette pour le paiement des futurs loyers sont

enregistrés dans le bilan, pour des montants identiques.

La valeur d’entrée correspond :

– soit à la juste valeur du bien loué ;

– soit à la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu du bail

si cette dernière valeur est inférieure à la valeur vénale.

Les coûts directs initiaux encourus par le preneur sont ajoutés au montant comp-

tabilisé en tant qu’actif.

Le calcul de la valeur actualisée des paiements minimaux doit être fait en utili-

sant, s’il est possible de le calculer, le taux d’intérêt implicite du contrat ; sinon, on

utilise le taux d’intérêt marginal d’endettement du preneur (IAS 17, § 12).

Le taux d’intérêt implicite est calculé à partir des taux du marché existants lors

de la conclusion du contrat. Le taux d’intérêt marginal correspond au taux qui est

à payer par un emprunteur pour une dette nouvelle, compte tenu de sa situation

et de sa notation financières.

Par ailleurs, le bien loué est amorti selon les mêmes modalités que les actifs de

même nature appartenant à l’entreprise.

Sur le plan économique, un loyer payé au titre d’un crédit-bail comprend le paie-

ment par le locataire de la charge financière liée aux capitaux investis par le

bailleur (« amortissement financier ») et le paiement, chaque année, d’une part

de la valeur de l’actif en cause.

Les loyers doivent être ventilés entre la charge financière et le remboursement

du passif. La charge financière doit être répartie sur les exercices couverts par le

contrat, de façon à obtenir un taux d’intérêt constant sur les capitaux restant dus

au terme de chaque exercice (IAS 17, § 17).

L’amortissement financier dans le cadre du contrat de crédit-bail ne sera pas,

dans beaucoup de cas, égal à l’amortissement physique à enregistrer au titre de

la dépréciation de l’actif en crédit-bail pris en immobilisation. II en résulte que la

somme correspondant à la dotation aux amortissements pour la période écou-

lée ainsi que celle correspondant à la charge financière relative à cette même

période ne sont pas nécessairement égales au loyer exigible pendant l’exercice.

L’impôt différé est constaté sur la différence entre la valeur comptable du bien

(c’est-à-dire à la valeur du bien constaté à l’actif moins l’emprunt correspondant

constaté au passif) et sa valeur fiscale (nulle).

Comptabilisation chez le bailleur

Cas où le bailleur est un établissement de crédit

La réglementation française laisse le choix entre deux solutions.

a – 1

re

solution : méthode préférentielle

Les contrats de location-financement devraient être comptabilisés chez

le bailleur sous forme de prêts, de façon symétrique à l’enregistrement