Table of Contents Table of Contents
Previous Page  204 / 1032 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 204 / 1032 Next Page
Page Background

204

CH 4 – RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

L’avis n° 1-23 de l’OEC préconise la méthode rétrospective avec niveau

de salaire de fin de carrière.

La recommandation 13-02 de l’ANC (pour les entreprises de plus de

250 salariés) préconise la méthode rétrospective conforme à la norme

IAS 19.

L’estimation actuelle de l’engagement de retraite de l’entreprise est égale

au produit des facteurs suivants :

– indemnité de départ ;

– probabilité de présence ;

– probabilité de survie ;

– taux de progression des salaires ;

– actualisation ;

– Prise en compte des charges sociales.

Formule de la méthode rétrospective

Indemnité de départ = Salaire actuel

Droits à indemnité exprimés en

nombre de mois calculés d’après l’ancienneté actuelle

Formule de la méthode prospective

Indemnité de départ = Salaire actuel

Droits à indemnité exprimés

en nombre de mois calculés d’après l’ancienneté future

Ancienneté

actuelle/Ancienneté future

Remarques :

– Le calcul doit être effectué salarié par salarié, à l’exclusion de tout calcul

basé sur la masse salariale.

– La probabilité de départ avant l’âge de la retraite peut être assimilée au

taux de turn-over moyen observé dans l’entreprise sur les cinq dernières

années. La probabilité de présence est donc égale à 1 – Probabilité de partir.

Étant donné qu’il s’agit de statistiques annuelles, il convient de tenir compte

du nombre d’années n séparant le salarié de l’âge de la retraite soit :

(1 – Prob. de départ)

n

.

– La probabilité d’être présent dans l’entreprise à l’âge de la retraite

dépend également de la probabilité d’être vivant à cet âge. On utilisera

les tables de mortalité établies par des organismes officiels.

– Le taux de progression des salaires peut être extrapolé à partir des

taux observés par le passé dans l’entreprise.

– L’indemnité ne sera versée que le jour du départ à la retraite. Il

convient donc d’en actualiser le montant en prenant, par exemple, le taux

de rendement brut à l’émission des obligations des sociétés privées.

Généralement, le taux d’accroissement des salaires est plus faible que le

taux d’actualisation. Par conséquent, la majoration du montant de l’enga-

gement due à l’accroissement des salaires est plus faible que la réduction

due à l’actualisation.

La simplification qui consiste à compenser l’actualisation par l’accrois-

sement des salaires revient à constater une provision pour engagement

supérieure, ce qui est tout à fait conforme au principe de prudence.

Pour ces entreprises, qui n’appliquent pas la recommandation ANC 13-

02, il existe des divergences importantes avec les IFRS (comptabilisation

des écarts actuariels, détermination des hypothèses actuarielles, défini-

tion des actifs du régime…).