Table of Contents Table of Contents
Previous Page  254 / 1032 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 254 / 1032 Next Page
Page Background

254

CH 4 – RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

3.1.4 – Corrections d’erreurs

Définition

Les corrections d’erreurs (à distinguer des révisions d’estimation) résultent

d’erreurs, d’omissions matérielles ou d’interprétations erronées. Constitue

également une erreur l’adoption par l’entreprise d’une méthode compta-

ble non admise. Les changements d’estimations et de modalités d’applica-

tion ne constituent pas des corrections d’erreur, sauf si les estimations ou

modalités antérieures étaient fondées sur des données elles-mêmes mani-

festement erronées, sur la base des informations disponibles à l’époque

(PCG art. 122-5 ; CNC, avis 97-06 « Les changements comptables »).

Exemples

Prise en charge de frais de développement antérieurement constatés à l’actif,

alors qu’ils ne répondaient pas aux critères d’inscription à l’actif.

Au cours d’un contrôle fiscal, l’administration remet en cause la constatation en

charge d’une immobilisation.

Erreur d’addition du listing des stocks de l’exercice précédent ayant entraîné

une surévaluation ou une sous-évaluation des stocks.

Incidence comptable et information dans l’annexe

L’incidence, après impôt, est nécessairement portée au compte de

résultat de l’exercice où est constatée l’erreur sur une ligne séparée

du compte de résultat, sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été

directement imputée sur les capitaux propres (PCG art. 122-5).

Les informations à fournir dans l’annexe sont les suivantes :

– la nature de l’erreur, de l’exercice de sa survenance et de sa correction ;

– l’indication des postes du bilan directement affectés des comptes

annuels présentés et la présentation sous forme simplifiée du compte de

résultat retraité.

Les informations comparatives données dans l’annexe sont également

retraitées

pro forma

lorsqu’elles sont affectées par l’erreur corrigée (PCG

art 831-1-4).

3.2 – Le cas des contrats à long terme

La méthode à l’avancement consiste à comptabiliser le chiffre d’affaires

et le résultat au fur et à mesure de l’avancement des contrats. Cette

méthode est celle qui reflète le mieux la réalité des opérations concer-

nées et qui conduit à une meilleure information financière. À ce titre, elle

constitue la méthode préférentielle.

Les changements de méthodes comptables en matière de contrats à

long terme portent sur tous les contrats en cours à la date d’entrée en

vigueur de la nouvelle méthode. Leur effet est calculé de façon rétrospec-

tive sur la base du pourcentage d’avancement et du résultat à terminaison

estimés à l’ouverture de l’exercice du changement de méthode.