Table of Contents Table of Contents
Previous Page  160 / 1032 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 160 / 1032 Next Page
Page Background

160

CH 4 – RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

1.2.5 – Décalages temporaires sur des actifs

en sursis ou en report d’imposition

En cas d’apport partiel d’actif ou de fusion placée sous le régime fiscal

de faveur, il s’agit des différences temporaires résultant d’immobilisations

figurant au bilan des sociétés et qui seraient grevées d’un sursis ou d’un

report d’imposition.

La différence temporaire résulte de la comparaison entre la valeur fiscale

et la valeur comptable génératrice d’impôt différé passif.

Cas des biens amortissables

Les plus-values d’apport sont réintégrées sur 15 ans (construction) ou

5 ans (autres éléments). Pour ces apports placés sous le régime de faveur,

l’immobilisation est amortissable fiscalement et comptablement sur la

nouvelle valeur.

L’incidence fiscale de l’étalement de la plus-value est souvent déjà constatée

dans les comptes individuels par le biais d’une provision. Il ne faut pas, dans

ce cas, constater un impôt différé passif afin d’éviter un double emploi.

Cas des biens non amortissables

Cela peut concerner des biens apportés ou des titres reçus en échange

d’un apport.

E

XEMPLE

Un terrain est apporté pour 1500 et figure au bilan de la société F1. Sa valeur

fiscale est de 1000. La différence temporaire de 1500 – 1000 donne lieu à impôt

différé passif, même s’il n’est pas envisagé de céder ce terrain.

1.2.6 – Décalages nés des écritures de retraitement

et des éliminations des résultats internes en consolidation

Les écritures de retraitement et de consolidation ayant un impact sur

le résultat génèrent de nouveaux décalages entre les contributions des

sociétés concernées au résultat consolidé et les bases imposables de ces

mêmes sociétés.

Ces retraitements et ces éliminations (voir chapitre 6 « Opérations de

consolidation ») donnent lieu à un ajustement de la charge d’impôt sur les

bénéfices dans le cas où ils influent sur le résultat consolidé et que, s’ils

étaient enregistrés dans les comptes individuels de l’entreprise, ils modi-

fieraient l’assiette de l’impôt (base fiscale différente de la base comptable).

1.2.7 – Décalages nés des déficits fiscaux reportables

Selon le Plan comptable général, les impôts différés actifs résultant de

déficits fiscaux reportables sont inscrits au bilan dans la mesure où leur

imputation sur des bénéfices fiscaux futurs est probable (respect du prin-

cipe de prudence). Ces déficits fiscaux reportables peuvent donc être

assimilés à des décalages temporaires.