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CH 7 – ENTRÉE DANS LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

Ce genre de montage permet, par exemple, à X

non cotée de prendre le

contrôle d’une société cible A cotée tout en bénéficiant de la cotation des

titres de cette dernière alors que, si A avait été acquise par X

en cash, les

avantages d’une telle cotation auraient été perdus pour l’acquéreur X.

(Rapport COB 2000, pp. 54 et s.)

Ces acquisitions inversées ne font l’objet d’aucune disposition spécifique

dans le règlement 99-02.

Dans les comptes individuels, le CRC 2004-01 prévoit expressément le

traitement des acquisitions inversées à la valeur comptable et non pas à

la juste valeur.

En revanche, l’AMF considère que, dans le cas des acquisitions « à l’en-

vers », c’est le bilan de l’entreprise juridiquement acquéreuse qui fait

l’objet d’une réévaluation des actifs et passifs à la juste valeur (cette

entreprise étant considérée comme l’acquise) et que c’est sur cette base

qu’est déterminé l’écart d’acquisition par la société réputée comme étant

économiquement l’acquéreur.

Ainsi, dans l’exemple 1 précédent, c’est l’absorbée qui constitue la mère

acquéreuse. Ainsi, ses actifs et passifs ne sont pas réévalués à la juste

valeur. En revanche, ce sont les actifs et les passifs de l’absorbante qui

sont pris en compte à la juste valeur, un écart d’acquisition étant dégagé.

NORMES IFRS

Une acquisition inversée se produit lorsque l’entité qui émet les titres (l’acquéreur

sur le plan juridique) est identifiée comme étant l’entreprise acquise sur le plan

comptable, sur la base des critères énoncés dans le paragraphe 1.3.1 ci-avant.

L’entité dont les participations sont acquises (l’entreprise acquise sur le plan

juridique) doit être l’acquéreur sur le plan comptable pour que la transaction soit

considérée comme étant une acquisition inversée.

Ainsi, des acquisitions inversées ont parfois lieu lorsqu’une entité non cotée veut

entrer en bourse sans s’inscrire à la cote. Pour y parvenir, l’entité non cotée va

organiser un échange de titres avec une entité cotée. Dans cet exemple, l’entité

cotée est l’acquéreur sur le plan juridique parce que c’est elle qui a émis les titres,

et l’entité non cotée est l’entreprise acquise sur le plan juridique parce que ce

sont ses titres qui ont été acquis.

Cependant, l’application des indications en matière de contrôle mène à identifier :

– l’entité cotée comme étant l’entreprise acquise sur le plan comptable (l’entre-

prise acquise comptable) ;

– et l’entité non cotée comme étant l’acquéreur sur le plan comptable (l’acqué-

reur comptable).

E

XEMPLE

2

Acquisition ou acquisition inversée ? (ESMA 2010)

Une entreprise X, cotée en Bourse, acquiert 100 % des titres et des droits de vote

d’une entreprise A non cotée et rémunère cette acquisition par l’émission d’envi-

ron 100 millions d’actions nouvelles. Juridiquement, X est l’acquéreur.