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CH 7 – ENTRÉE DANS LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

La juste valeur des immobilisations incorporelles acquises lors de regroupements

d’entreprises peut normalement être évaluée de façon suffisamment fiable pour

être comptabilisée séparément du goodwill. Lorsque, pour les estimations utilisées

pour évaluer la juste valeur d’une immobilisation incorporelle, il y a une gamme

de résultats possibles ayant une probabilité différente, cette incertitude entre dans

l’évaluation de la juste valeur de l’actif, plutôt qu’elle ne démontre l’impossibilité de

mesurer la juste valeur de façon fiable. Si une immobilisation incorporelle acquise

lors d’un regroupement d’entreprises a une durée d’utilité finie, il y a une présomp-

tion réfutable que sa juste valeur peut être évaluée de façon fiable.

Une immobilisation incorporelle acquise lors d’un regroupement d’entreprises

peut être séparable, mais uniquement conjointement avec une immobilisation

corporelle ou incorporelle liée. Par exemple, le titre de publication d’un magazine

pourrait ne pas être vendu séparément d’une base d’abonnés ou une marque

de fabrique pour une eau de source naturelle pourrait correspondre à une source

particulière et ne pourrait pas être vendue séparément de la source. Dans de tels

cas, l’acquéreur comptabilise le groupe d’actifs comme un seul actif séparément

du goodwill si les justes valeurs individuelles des actifs du groupe ne peuvent être

évaluées de façon fiable.

Les seules circonstances dans lesquelles l’évaluation de façon fiable de la juste

valeur d’une immobilisation incorporelle acquise lors d’un regroupement d’en-

treprises pourrait ne pas être possible sont lorsque l’immobilisation incorporelle

résulte de droits légaux ou autres droits contractuels et :

a) n’est pas séparable ; ou

b) est séparable, mais il n’y a pas d’antécédent ou d’indication de transactions

d’échange concernant les mêmes actifs ou des actifs similaires, et par ailleurs,

l’estimation de la juste valeur dépendrait de variables ne pouvant être évaluées.

Pour déterminer la juste valeur d’une immobilisation incorporelle, l’acquéreur doit

avoir recours à la hiérarchie de la juste valeur retenue par la norme IFRS 13.

La norme IFRS 13 scinde les techniques d’évaluation en trois catégories :

– l’approche par le marché fondée sur l’utilisation de prix de transactions de

marché récentes. Cette catégorie rassemble entre autres les techniques à base

de multiples ;

– l’approche par les coûts fondée sur le calcul du coût de remplacement d’un

actif par un autre apportant les mêmes services ;

– l’approche par le résultat qui consiste essentiellement en la conversion d’une

série de flux futurs de trésorerie en une valeur actualisée unique (DCF).

Toutes ces approches doivent être utilisées dans un seul et même but : déter-

miner quel serait le prix du point de vue d’un intervenant de marché, en date

de valorisation.

L’entité doit utiliser des techniques d’évaluation qui sont appropriées aux circons-

tances et pour lesquelles il existe des données d’entrée suffisantes pour évaluer

la juste valeur, maximisant l’utilisation de données d’entrée observables qui sont

pertinentes et minimisant l’utilisation de données d’entrée non observables.

Les données observables sont celles qui sont élaborées à l’aide des données

de marché, par exemple les informations publiées sur des événements ou des

transactions réels, et qui reflètent les hypothèses que les participants de marché

utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif.

Les données non observables sont celles pour lesquelles il n’existe pas de

données de marché observables et qui sont élaborées à l’aide de la meilleure

information disponible quant aux hypothèses que les participants de marché

utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif.